Test – Elementary OS, retour d’expérience by Toto
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Il y’a pas mal de choses pour lesquelles je suis assez doué niveau procrastinage et si on devrait en citer une relative à ce blog, c’est le test de distributions. J’ai en effet juré des centaines de fois que j’allais tester Manjaro, Archlinux, ElementaryOS et j’en passe, sans jamais le faire. À vrai dire mon Ubuntu Gnome me convient à peu près et de plus, je préfère fouiner pour dénicher et présenter des petits softs si possible encore peu connus et peu populaires. J’adore ça en fait…
Heureusement pour moi l’étable compte des lecteurs vraiment sympathiques dont Toto, qui précisons le est là depuis le tout début (ou presque). Celui-ci nous a proposé de partager un retour d’expérience et ses impressions sur ElementaryOS, une des distributions montante du moment qu’il a testé récemment. N’ayant pas eu le temps de la tester moi-même et ayant une entière confiance en Toto, j’ai bien entendu tout de suite accepté et sauté sur l’occasion.
Alors si ça vous intéresse voyons tout de suite ce qu’il a pensé d’ElementaryOS, grâce à la petite fiche technique qu’il fait à titre personnel à chaque fois qu’il teste une distribution. Pour info son test a porté sur ElementaryOs Luna, une version basée sur Ubuntu 12.04 L.T.S Precise Pangolin. Bien sûr celle-ci n’est pas exhaustive et libre à vous de compléter ou de mettre en avant d’autres détails dans les commentaires.
Installation, impressions et constatations :
- L’installation s’avère aussi facile qu’une Ubuntu classique.
- La distribution est globalement très légère et démarre/s’éteint bien plus vite que Mate par exemple.
- L’interface graphique dérivée de Gnome Shell avec un Dock en bas de l’écran est sobre et plaisante.
- La prise en charge des langues a été automatiquement proposée. Le Français a été trouvé et installé immédiatement.
- La logithèque installe très lentement mais facilement les applications supplémentaires, ainsi que les .DEB.
- Le paquet Gdebi l’a remplacée pour plus de rapidité d’exécution (merci Synaptic).
- La suite bureautique LibreOffice doit être installée via le terminal et le PPA dédié (donc version à jour => 4.0.2).
- Le gestionnaire de presse papier est Clipit (installé par Synaptic).
- Gedit a remplacé Scratch, qui ne permet pas l’enregistrement au format Windows des fichiers .txt (les retours chariot).
- Gala est en revanche assez instable en ce qui concerne les copier/coller entre deux HDD. Il est léger mais non souple.
- F9 affiche/cache l’arborescence des fichiers et dossiers dans Gala (bon à savoir).
- Le bureau n’effectue rien au clic droit. Il n’affiche aucun dossier ou fichier, mais l’utilisation de plusieurs bureaux est possibles.
- Le driver A.T.I est proposé et installé comme sous Ubuntu, mais à la fermeture du jeu Urban-terror42 l’affichage est cassé (effet puzzle).
- Le terminal se lance à l’aide d’un Ctrl+Alt+T .
- Variety fonctionne parfaitement (gestionnaire de fonds d’écrans automatiques).
- Totem est présent par défaut et il est plus rapide et léger que VLC.
- Le menu « Alacarte» a été ajouté aux applications et permet de personnaliser l’aspect de pas mal de choses comme les menus.
- La lecture des pages http://www.elementaryos-fr.org/documentations/astuces/ et Tweaks apportent une aide appréciable.
- La capture d’écran est impossible chez moi. Le résultat est une image noire mais c’est certainement dû au pilote A.T.I défaillant.
- L’utilisation prolongée de Firefox (23) fait monter l’empreinte mémoire comme sur d’autres distributions… Celle de Chromium, sans plugin est nulle mais avec c’est pire que Firefox. « System load indicator surveille la charge ».
- Les mises à jour d’ElementaryOs/Ubuntu sont régulières et nombreuses.
- Ubuntu-Tweak et Paramètres-System aident à la configuration personnalisée.
- Le partage d’un dossier en réseau nécessite l’installation de deux paquets supplémentaires : apache2.2-bin et libapache2-mod-dnssd pour débloquer la fonction de partage réseau de votre dossier personnel « public ».
- On peut (ou on doit parfois) effectuer une visite dans ~.local/shrare/application, afin d’effacer les icônes indésirables ou les doublons dans le menu Applications. Elles n’y apparaîtront plus au démarrage suivant.
- Ogmrip et VLC ne lisent ni n’ouvrent les DVD (lesfilms). Il faut ajouter les paquets du dépôt medibuntu (surtout libdvdcss permettant de contourner les protections) puis en console :
sudo sh /usr/share/doc/libdvdread4/install-css.sh
.
Conclusion :
La première chose à signaler est qu’une semaine d’utilisation quotidienne permet de prendre rapidement ses marques sur eOS et ce sans difficultés particulières pour ceux qui connaissent déjà ubuntu. Pour que l’expérience soit complète je serais tenté de vous conseiller une installation en dur, qui permet de faire plus de choses qu’avec un simple live CD. Un Live USB avec persistance peut également faire l’affaire si vous ne voulez pas cramer une galette, ce que plus personne ne fait j’espère.
Pour le reste voici une distribution qui a été créée pour accéder à autre chose que Windows et sur ce point, les nouveaux utilisateurs pourront s’y retrouver facilement. Tout est simplifié et vraiment très accessible. Cela dit quand on a goûté à d’autres distributions on peut trouver cette simplification un peu trop restrictive, même si la qualité du travail proposé est plutôt bonne.
ElementaryOS est une distribution simple à appréhender et propice à une utilisation intuitive pour qui veut une bonne introduction à Ubuntu ou à GNU/Linux. Le profane ne sera pour autant peut-être pas capable d’appliquer certains réglages et modifications qui paraissent simples pour les initiés. Se renseigner et s’informer ne sera pas de trop voir obligatoire, avant et après une nouvelle installation. Mais ceci n’est pas relatif à eOS et constitue une étape logique dans l’apprentissage d’un nouvel environnement et de toutes choses en fait.
ElementaryOS ne sera pas plus dur à prendre en main qu’une Ubuntu classique et peut largement être conseillée aux débutants curieux. De plus son interface graphique ne demande que peu de ressources au système, le rendant ainsi très réactif. C’est un facteur qui peut vous faire basculer si vous voulez du « beau et léger », car même un Netbook est largement capable de la tenir. Si ce n’était ces captures d’écran noires et le crash de l’affichage après avoir fermé Urban terror 42, je lui aurait bien donné une très bonne note pour ses qualités indéniables.
Si je devais les résumer je dirais qu’ElementaryOS rime avec :
- Facilité
- Fluidité
- Rapidité
- Stabilité
- Élégance
Le principal en somme…
Si vous voulez en savoir plus sur cette charmante distribution vous trouverez de nombreuses informations sur le site Francophone du projet et vous pouvez vous lancer dans la grande aventure en vous procurant ElementaryOs depuis la page de téléchargement.
Amusez-vous bien.
Toto.