Thinkup, un logiciel open source pour surveiller votre e-reputation
Avec l’arrivée des réseaux sociaux et surtout des entreprises sur ce domaine du Web, la notion de e-réputation a commencé à faire son apparition. Il s’agit de suivre ce qui se dit sur une personne, une entreprise, un produit ou encore une marque. Voici un outil dédié à cette activité.
Principales fonctionnalités
ThinkUp est un logiciel web libre sous licence GPL V3. Il a pour principale fonction de capturer toute votre activité sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Google+ et Foursquare.
Ce logiciel va donc récupérer et analyser toutes les informations relatives à vos comptes sur les réseaux sociaux et les analyser pour en présenter différents aspects comme :
- Le nombre de fois qu’un message est repris;
- Le nombre de réponses à un message ;
- La localisation géographique des personnes qui échangent avec vos comptes;
- Les comptes qui marquent vos articles en favoris ou les retweetent le plus souvent;
- Des statistiques sur la fréquence de vos publications;
- Les nouveaux followers « de marque »;
- Les mots les plus fréquents dans les réponses à vos messages;
- etc…
Ces différentes informations se présentent sous la forme d’une « ligne de temps » ou « TimeLine » au fur et à mesure qu’elles sont calculées. Il est alors possible de consulter le détail de chaque information. Vous pouvez en voir un exemple sur cette page.
Installation et configuration
Le logiciel nécessite un hébergement équipé du langage PHP et d’une base de données MySQL. L’installation est on ne peut plus simple, il suffit de copier les scripts dans un répertoire et de le rendre accessible sur le Web. Ensuite, à la première connexion, un écran de configuration permet d’indiquer les informations de connexion à la base de données.
La configuration des accès aux différentes API des réseaux sociaux doit ensuite être réalisée. Il n’y a pas de grande difficulté non plus, les instructions pour récupérer les différentes clés de connexions aux API de Twitter, Google+ ou encore Facebook sont bien expliquées.
Une fois ces opérations réalisées, il ne vous reste plus qu’à ajouter les comptes que vous souhaitez superviser. La collecte des données s’effectue alors manuellement, via un flux RSS ou encore un appel dans une tâche planifiée.
Est-ce que c’est utile ?
La réponse dépendra de qui vous êtes et de vos attentes. Il est évident que ce genre d’outils s’adresse en premier lieu à ceux qui sont soucieux de leur « image » sur le web et notamment sur les réseaux sociaux.
Identifier ce qui a plu à vos lecteurs, ceux qui vous ont récemment suivi ou encore les « influents » sont autant d’informations destinées à mieux gérer votre relation sociale sur les réseaux. En tant que particulier, l’utilité peut sembler faible.
Bien, pas bien
Pour l’instant le logiciel n’est qu’en anglais, ce qui ne le rendra pas sympathique aux yeux des francophones allergiques à la langue de Shakespeare.
J’ai testé personnellement la version bêta 2.0 dont la deuxième release candidate a été mise à disposition le 25 janvier dernier. Le projet lancé en 2009 a l’air relativement actif et semble porté essentiellement par sa créatrice : Gina Trapani. Hé oui, c’est une femme, un fait assez rare pour le noter. Attention donc à la pérennité du projet du fait de la faible communauté de développeurs. Cependant ce type d’outil n’est pas forcément critique.
La profondeur d’analyse semble fort logiquement limitée par l’API du service étudié. A ce jeu-là, Twitter semble avantagé sur Google+ par exemple.
Une documentation suffisamment claire (mais en anglais) est disponible ainsi qu’une liste de discussion pour échanger sur le projet.
Pour finir, la liste des réseaux sociaux devrait s’agrandir. Dans la roadmap, il est fait mention de LinkedIn, StatusNet, Flickr ou encore Youtube.
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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 11/02/2013. | Lien direct vers cet article
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