GNOME 3 : Les chiens aboient, la caravane passe

Un gnome faisant un doigt

J'aime GNOME 3.

Oui, Messieurs les jurés, j'avoue mon crime : j'aime GNOME 3.

Tout le monde aura noté que les critiques fusent depuis la sortie de GNOME 3.0 il y a un an et demi.

GNOME 3 serait un caillou – que dis-je : un rocher – dans la chaussure des utilisateurs d'interfaces normales (ou des utilisateurs normaux d'interfaces ?).

Non, ne me demandez pas de noms, je me refuse d'en citer : question d'éthique (bon d'accord, mais alors juste deux : Cyrille et Frédéric).

Une critique qui revient fréquemment est celle-ci : GNOME 3 est fait pour les tablettes, or les poules auront des dents d'ici à ce qu'une tablette soit lancée avec GNOME comme environnement (c'est pas faux) et GNOME 3 nous tourne le dos à nous, utilisateurs de PC fixe ou portable.

Rien de plus faux que ce dernier argument. S'il est exact que GNOME 3 n'a pas exclu le fonctionnement sur tablette lors de sa conception (ah, l’horripilant widget GtkSwitch manifestement pas conçu pour être manipulé à la souris ou au trackpad ! Ou encore la nouvelle animation de vérrouillage/dévérouillage de l'écran...), il est faux de dire que GNOME 3 a été conçu pour les tablettes.

La direction de GNOME est claire : les ordinateurs portables sont la cible privilégiée du projet.

Et force est de constater que cela correspond à une tendance lourde de ces dernières années : la montée en puissance de PC portables au détriment des PC fixes. Quant aux tablettes, le projet ne se fait pas trop d'illusions même s'il refuse de leur fermer la porte.

De fait, installez GNOME 3 sur un netbook comme le Mini 9 et vous constaterez avec plaisir que les panneaux de configuration débordant de la taille de l'écran 9 pouces sont de l’histoire ancienne, et que la maximisation généralisée des fenêtres apporte un indéniable confort.

Et les possesseurs d'écrans plus grands ? Outre que tout le monde n'a pas un écran démesuré à disposition (celui de mon PC fixe a une résolution de 1280x1024), ceux-ci ne subissent aucun inconvénient à ces aménagements (la maximisation des fenêtres reste optionnelle par exemple).

Mais alors quel est le vrai crime de GNOME 3 ? Les développeurs n'arrêtent pas de retirer des fonctionnalités !.

Soyons sérieux : depuis quand la qualité d'une interface se mesure à son encombrement ? Si c'était le cas, nous serions tous déjà sous KDE à l'heure qu'il est ;-)

Mais pourquoi avoir tout changé ?

J'ai déjà répondu à cette question en donnant mon avis personnel : GNOME 3 est bien plus simple et intuitif que son prédécesseur. Certes il n'est pas parfait, mais les bases sont jetées et chaque nouvelle version apporte son lot d'améliorations. Tout ce qui avait été conçu pour GNOME 3 n'a pas encore été réalisé : cela arrive au fur et à mesure, comme la refonte des interfaces des applications principales. GNOME Shell vient d'être remanié avec la version 3.6 de l'environnement pour tirer parti de l'expérience accumulé depuis son lancement. Et puis il y a les extensions, aussi : j'utilise moi-même Places Status Indicator pour avoir un accès direct à mes dossiers personnels.

Tout cela n'est pas très argumenté au final....

Certes, c'est un billet un peu flemmard, mais l'idée était de rééquilibrer (un peu) la balance afin d'éviter que les seuls avis publiés soient des avis négatifs, et je ne vois pas pourquoi la méthode devrait être plus rigoureuse d'un côté que de l'autre ;-)

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