Hey les Al-Saoud, foutez la paix à mon Internet !

Bien que je sois contre la main mise des États Unis sur l’ICANN, je suis définitivement contre sa mise sous la tutelle des Nations Unies. Car malgré tous les défauts de l’actuelle situation, elle est loin d’être le pire scénario possible. Rien que le fait de penser qu’un jour l’organisation en charge de la régulation d’Internet puisse tomber sous le contrôle de l’ONU (et donc des pays comme la Chine, Russie, Cuba, Iran, Arabie Saoudite…etc) me donne la migraine. Et je vais vous épargner l’analogie avec la Conseil des droits de l’homme où ces derniers pays osent distribuer les bons et mauvais points aux autres pays.

Pourquoi cet intérêt soudain pour l’ICANN de ma part ? Un article que j’ai lu hier sur ComputerWorldUK où son auteur rapporte que l’Arabie Saoudite -via sa commission de la communication et des technologies de l’information (CCTI)- s’est opposée à de nombreux nouveaux gTLDs : .porn, ..gay, wine, .sexy, .bar, .shia, .catholic, .bible… etc. Raison invoquée par la CCTI ? Certains gTLDs ne sont pas conformes aux moeurs, cultures ou religions de certains pays, d’autres gTLDs -toujours selon la CCTI- pourront encourager la propagation de langage obscène sur le Web !

Many societies and cultures consider homosexuality to be contrary to their culture, morality or religion,” CITC said. “The creation of a gTLD string which promotes homosexuality will be offensive to these societies and cultures

Le comble pour moi est l’argument qu’ils avancent pour justifier leurs opposition au .catholic, pour eux l’église catholique ne doive pas contrôler ce gTLD ! Comme si en Arabie Saoudite les autorités religieuse ne contrôlent pas tout l’Internet ! Je me demande s’ils auraient produit le même discours s’il agissait de .coran ou .islam

Saudi Arabia adopts a similar argument while demanding the rejection of the .catholic string, separately claiming that the Catholic Church shouldn’t control the gTLD.

Avec ce genre d’argumentaire, je ne suis pas sûr que Internet gardera sa neutralité si par malheur sa régulation leur est confiée.

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