Edito vidéo – Du choix de la croissance interne ou externe pour un éditeur open source


Transcription du texte de la vidéo

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour cet édito du 6 juillet 2012. Le CEO de Red Hat, Jim Whitehurs, s’est exprimé récemment sur un sujet que l’on pourrait qualifier de classique dans les écoles de management d’entreprise à savoir : quand faut-il faire de la croissance externe, c’est à dire racheter des sociétés ou de la croissance interne en développant soi-même de nouveaux produits. Une question à laquelle il répond sous l’angle de l’éditeur de logiciel open source.

Tout récemment, Red Hat a fait l’acquisition d’une société nommée FuseSource, spécialisée dans les solutions dites de “middleware“. Ce sont des logiciels que l’on utilise pour échanger des données entre différentes applications en leur appliquant toutes sortes de transformations. Une famille de logiciels dans laquelle Red Hat n’avait pas vraiment de solution dans son offre.

Lorsqu’ils ont étudié l’éventualité d’un rachat, ils se sont intéressés non pas à la société, mais à la communauté, en l’occurrence celle du projet Apache Camel. La phase suivante du processus de décision fut basée sur la question des “talents” que l’on peut résumer ainsi :

Peut-on trouver et payer suffisamment de personnes pour porter ce projet nous-mêmes ou existe-t-il une société qui dispose d’un grand nombre de “talents” sur ce projet ? La réponse fut : FuseSource disposait de 10 développeurs qui travaillaient sur le projet Camel et qui faisaient donc partie de cette communauté.

Pour Jim Whitehurs, ce qui compte le plus au final dans le critère de choix, ce sont les personnes qui composent la société. Plus cette société dispose de développeurs impliqués dans la communauté du projet, plus le rachat est intéressant par rapport à l’embauche de gens au sein de Red Hat qui peut être plus long et difficile. Un autre point clé aussi est le souhait de ces personnes de travailler pour Red Hat. Car si elles ne le souhaitent pas, le risque de racheter une société vide était très important.

A contrario sur des projets comme OpenStack, Red Hat a choisi de faire appel à des ressources internes pour contribuer au projet, car la communauté de ce projet est déjà très nombreuse et dispersée au sein de nombreuses sociétés.

On voit donc dans cet exemple que l’open source place au centre non pas le logiciel, mais ceux qui le font et influe ainsi directement sur les choix de l’entreprise dans son mode de développement. On se retrouve la semaine prochaine pour un dernier édito avant les vacances, en attendant portez-vous bien et à très bientôt.

[Source]

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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 06/07/2012. | Lien direct vers cet article

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