Hotot et Turpial : deux clients de microblogging libres

Bien que j’ai créé mon compte Twitter dès 2009 , je me connectais presque jamais. Néanmoins, après l’épisode wikileaks de la fin de l’année 2010, et surtout le printemps arabe, je commençais à l’utiliser de plus en plus pour suivre les révolutions tunisiennes et égyptiennes, puis le mouvement du 20 février au Maroc. Mon utilisation s’est par la suite diversifié et développer. Je commençais à l’utiliser pour faire de la veille technologique sur les sujets qui m’intéressent, comme suivre l’information en temps réel, débattre avec les tweeps marocains les « changements politiques » que connaissent le Maroc, ou poser des questions -qui ont resté sans réponses- sur ACTA et la net neutralité à M. le ministre Ahmed Réda Chami.

Au même temps que mes habitudes sur Twitter évoluaient, son interface web affichait ses limites. J’ai essayé alors Gwibber que j’ai vite laissé tomber, car il était trop lourd à mon goût. Bien évidement, il n’était pas question que j’utilise un client privateur (tweetdeck ou seesmic par exemple). C’est alors que j’ai découvert Hotot, un client desktop écrit en python, avec une interface très fluide, et qui n’a rien à envier aux clients privateurs cités ci-dessus.

Hotot

Hotot est encore en phase alpha, mais même avec une utilisation intensive ça ne saute pas aux yeux. Personnellement je n’ai aucun souvenir d’un bug gênant, à part peut être la gestion des notifications,, mais ça était amélioré et mieux intégré depuis la version 0.97. C’est cette dernière qui est présente dans les dépôts de Fedora, bien que sur le site de Hotot, on peut lire que la version 0.99 -avec son lot de nouveautés- est déjà sortie.

Niveau fonctionnalités, on est bien servi par Hotot, un firewall intégré très efficace (Kismet), qui s’avère d’une grande utilité quand vous voulez zapper un sujet. Hotot inclut d’autres options, comme la possibilité de visualiser les images depuis l’interface, pré-visualisation des vidéos, une extension pour uploader ses photos, traduire les tweets vers la langue de son choix… etc. À noter que le support des listes a été considérablement amélioré, mais il n’est pas complètement achevé, selon le blog du projet.

Pour installer Hotot sous Fedora, tapez la ligne de commande suivante :

su -c ‘yum install hotot

Sous Ubuntu, ajouter le dépôt PPA suivant :

sudo add-apt-repository ppa:hotot-team
sudo apt-get update
sudo apt-get install hotot

Pour les autres distributions, vous trouverez les instructions sur cette page

Turpial

Turpial est un autre client Twitter que j’ai découvert très récemment, lui aussi écrit en python. Il partage avec Hotot plein de fonctionnalités, son interface sobre est fluide. Cependant, Trupial m’a moins séduit que Hotot. Le principal défaut que je lui trouve est son ergonomie, par exemple pour pouvoir réponde à un tweet, le retweeter…etc, un clic droit est nécessaire pour choisir l’option depuis le menu contextuel, alors que sous Hotot, il suffit de survoler le tweet, pour voir apparaître.

Vous trouverez dans Turpial un filtre pour bloquer les tweets d’un follower (là encore, ce filtre est moins évolué que le firewall de Hotot). Par contre le système de notification est meilleur. Depuis « Préférences » vous pourrez configurer comme vous le souhaitez Tirpial, par exemple choisir la fréquence des mises à jour, le service de raccourci des liens… etc

Pour installer Turpial sous Ubuntu, ajouter ce dépôt :

sudo add-apt-repository ppa:effie-jayx/turpial
sudo apt-get update
sudo apt-get install turpial

Sous Fedora :

su -c ‘yum install turpial’

Vous l’aurez sans doute compris, Hotot est mon préféré, mais ça reste un choix subjectif, d’autant plus, que parmi les personnes à qui j’ai conseillé les deux, pas mal d’entre eux ont choisi Turpial.

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